Fatigué(e) après le repas?

Vous êtes systématiquement fatigué(e) après votre repas ? Et si le grand fautif était le contenu de votre assiette ?

La fatigue post-prandiale, c’est quoi?

Derrière ce nom savant se cache la fatigue qui suit le repas.

Cette dernière arrive souvent après le petit-déjeuner ou le déjeuner et nous empêche de vaquer correctement à nos tâches quotidiennes.

Quelles sont ses causes?

De nombreux facteurs viennent nous fatiguer après manger.

Outre les causes évidentes de sommeil de mauvaise qualité, il existe aussi des raisons liées au contenu de votre assiette :

Un repas trop copieux ou des aliments trop riches

La digestion sollicite énormément d’énergie pour le corps, au détriment du reste des activités. Un repas trop protéiné (les protéines demandent 25 fois plus d’énergie que les autres macronutriments), trop chargé en aliments variés (le corps se retrouve avec des aliments qui ne se digèrent ni au même endroit, ni au même PH, ni avec les mêmes enzymes), ou trop gras (qui sollicite davantage le foie et plus de sécrétions biliaires) et c’est du travail supplémentaire pour votre organisme qui ne pourra ni bien digérer ni garder assez d’énergie pour les activités qui suivent le repas.

Hypoglycémie réactionnelle

Même en quantités raisonnables, vos choix alimentaires peuvent entraîner une hyperglycémie. Or cette hyperglycémie est systématiquement suivie d’une hypoglycémie réactionnelle. En réaction à un apport massif de glucides, le corps produit une grande quantité d’insuline et la glycémie flirte quelques heures plus tard avec un faible taux, aux alentours de 0,6 à 0,8 g /L de sang. C’est le fameux coup de barre.

Trop de glucides et au mauvais moment

Les glucides sont dites sérotoninergiques, c’est-à-dire qu’elles favorisent la sécrétion de sérotonine, le précurseur de la mélatonine, notre neurotransmetteur du sommeil. On est certes plus détendus mais l’envie de somnoler est plus forte.

Un foie surchargé

Le foie est très lié à l’énergie. Lorsque votre foie est surchargé de travail, ou lorsqu’il est stéatosé (foie gras), votre corps est systématiquement plus sujet à la fatigue.

Une intolérance alimentaire

Lorsque l’on a une sensibilité ou une intolérance alimentaire, de nombreux symptômes peuvent apparaître et perturber votre vie quotidienne sans que vous ne vous en rendiez compte. La fatigue est l’un de ces symptômes.

Comment agir?

-Limitez votre consommation de produits sucrés 

Que ce soient le sucre dans le café, la confiture sur le pain du matin, mais aussi les pains et bien sûr les céréales, surtout les versions raffinées. N’oubliez pas non plus que le sucre, c’est 60 noms différents, que l’on retrouve dans la majorité des produits emballés.

-Surveillez l’index glycémique de vos aliments 

Plus l’index glycémique sera élevé, plus il favorisera cette hyperglycémie et donc cette fatigue post prandiale. Ne tenez pas compte de la notion de sucres rapides et sucres lents qui est obsolète. Ces deux glucides provoquent en effet un pic glycémique environ 30 minutes après l’ingestion, avec un retour à la normale au bout de 2 heures environ.  C’est en revanche l’intensité du pic glycémique qui varie et qui est beaucoup plus fort dans le cadre des sucres simples.

Dans la même lignée, couplez votre aliment à IG modéré/élevé avec des fibres, des protéines ou des matières grasses. Ces derniers feront baisser l’index glycémique du repas. Mangez dans un ordre précis : d’abord les légumes et les protéines, puis les féculents.

-Commencez la journée par un repas riche en protéines

Cela permettra de sécréter les bons neurotransmetteurs au bon moment (dopamine le matin, noradrénaline le midi), et vous apportera plus d’éveil, d’entrain et de motivation.

-Attention à la quantité 

Évitez de manger de trop grosses portions et faites des repas plus légers, quitte à intégrer 1 ou 2 snacks. Qui dit digestion moins difficile dit plus d’énergie pour vaquer à vos occupations.

-Aidez-vous de compléments

Pensez aux enzymes digestives qui peuvent aider à améliorer votre digestion, ainsi qu’à la bétaine HCL pour les personnes souffrant d’hypochlorhydrie. Cette dernière est un acidifiant gastrique qui compense les baisses d’acidités gastriques qui touchent de nombreuses personnes et qui provoquent lourdeurs et fatigue. Parlez-en à votre thérapeute.

-Dites stop aux fauteurs de trouble

Calmez votre consommation d’alcool, de médicaments et de produits chimiques pour éviter de surcharger davantage votre foie. Le foie est un organise extraordinaire qui s’occupe de 500 missions différentes dans l’organisme, y compris de la digestion. Autant lui faciliter la tâche… Dans la même lignée, calmez votre consommation de fructose (soda, jus de pomme, fructose en additifs dans yaourts et gâteaux). C’est ce fructose qui engraisse votre foie.

-Faites un test d’intolérance alimentaire

 Ces derniers sont assez onéreux et ne retranscrivent qu’une vision de vos tolérances à un moment T, mais ils ont l’avantage de mettre la main sur des aliments qui posent problème pour votre organisme. Vous pouvez également entamer un régime d’élimination beaucoup moins onéreux et avec d’autres avantages (contactez-moi en coaching si cela vous intéresse)

Bonne mise en pratique !