Comment réduire sa consommation de pesticides au quotidien

Réduire sa consommation de pesticides au quotidien? Mais oui c’est possible. Je vous en dis plus dans cet article/

Mais d’abord… Qu’est-ce qu’un pesticide?

Herbicide, fongicide, insecticide, nématicide…

Le mot pesticide renvoie à toutes les substances chimiques destinées à repousser ou détruire les espèces dites indésirables des plantes et qui causent des dommages aux futurs aliments.

Comme leur étymologie l’indique, ils servent à tuer ce qui est vivant (d’où le suffixe « ide). Le préfixe indique quant à lui la cible à tuer :

  • Les fongicides tuent les champignons
  • Les insecticides tuent les insectes
  • Les herbicides tuent les herbes

Peuvent être également inclus dans les pesticides les substances qui régulent la croissance des plantes, celles qui réduisent le nombre de fruits ou qui évitent leur chute précoce par exemple, ainsi que celles qui empêchent la détérioration des aliments pendant leur stockage ou leur transport.

Rien que dans la Communauté Européenne, on compte plus de 350 produits différents. La France occupe la septième place mondiale des pays les plus consommateurs de pesticides. Plus de 3 fruits sur 4 et 4 légumes sur 10 issus de l’agriculture non-biologique présentent des doses de pesticides supérieures à 0,01 milligramme par kilogramme.

Quels problèmes avec les pesticides?

Malheureusement, ces produits sont sur-utilisés et se dégradent mal, contaminant ainsi les milieux naturels et les nappes phréatiques, s’accumulant dans la chaîne alimentaire et donc… en nous-mêmes.

Une fois dans l’organisme, les pesticides augmenteraient ainsi la production de molécules capables de dénaturer l’ADN des cellules et détruiraient les antioxydants, causant alors un terrain de plus en plus favorable aux maladies, que ce soient chez les agriculteurs que chez les consommateurs. Les pesticides sont ainsi accusés d’être :

  • Cancérogènes
  • Nocifs pour l’ADN
  • Nuisibles pour nos systèmes de reproduction
  • Neurodégénérateurs (ils augmentent les risques de développer maladies de Parkison et d’ Alzheimer)
  • Perturbateurs endocriniens
  • Tératogènes (malformation embryons)


Ces risques sont accrus si la personne habite à côté d’une zone d’épandage agricole

Même s’il y a de fortes chances que certains pesticides comme le glyphosate soient interdits dans les prochaines années, de nouveaux produits arrivent constamment sur le marché et risquent de perpétuer le schéma infernal, en s’accumulant dans les sols pendant des décennies avant qu’on ne donne l’alerte.

Si le risque est assez faible avec le résidu de pesticide d’un seul aliment, le problème vient de l’effet cocktail : un fruit ou un légume peut en effet contenir jusqu’à 20 ou 30 pesticides ! Nous consommons de plus plusieurs fruits et légumes par jour, en plus des céréales et autres denrées concernées également par ces résidus. Ramené à l’échelle d’une journée, d’un mois ou d’une année, cela devient vite problématique.

Comment peut-on se protéger des pesticides?

  • Bien sûr, consommer bio est le premier acte santé et militant qu’un individu puisse mettre en place.

Consommer bio, ce n’est pas simplement penser à vous, et vous garantir d’un apport moins important en résidus contaminants,  c’est également un geste politique, puisque plus nous serons nombreux à consommer bio, plus il sera tendance, et plus les producteurs seront motivés à opérer ce changement courageux, ce qui incitera l’industrie agro-alimentaire à suivre la tendance.

Si vos fruits et légumes sont bio

  • Évitez les bio de pays voisins car la réglementation n’est pas exactement la même. Une tomate d’Espagne n’a pas suivi les mêmes règlementations qu’une tomate française
  • À l’inverse, cherchez des petits producteurs bio locaux pour cumuler les bienfaits du bio, et le soutien de l’agriculture du coin.
  • Portez vos choix vers les labels bio plus rigoureux que l’Eurofeuille type Nature & Progrès, Déméter, Bio Cohérence ;
  • Trempez pendant ½ heure environ vos fruits et légumes dans un mélange de vinaigre (blanc ou de cidre), et d’eau tiède à légèrement chaude, puis rincez-les à l’eau froide. Cela éliminera une partie des résidus de surface, ceux qui sont solubles à l’eau. Vous pouvez également utiliser 2 à 3 c. à soupe de bicarbonate de soude pour 1 L d’eau.

Et si vos fruits et légumes ne sont pas bio?

  • Pensez à les peler, puisque la majorité des contaminants se trouve sur la peau. Cela vous permettra aussi d’ôter les résidus lipophiles des pesticides, qui sont donc, par définition, insolubles dans l’eau. Malheureusement, cette technique a un grand défaut : vous retirez également la majorité des vitamines et minéraux
  • Il existe maintenant des appellations « sans résidu de pesticides » surtout dans la rayon légumes des grandes surfaces
  • Consommez de saison, car plus un produit est de saison, moins il a besoin de pesticides, et plus il est riches en antioxydants. Double bénéfice donc !
  • Faites-les cuire au Vitaliseur : ce dernier permet d’épurer les pesticides de surface et toxines. Grâce à son dôme, ces derniers ne retombent pas sur les aliments mais glissent le long des parois pour retomber dans la cuve.
  • Augmentez votre consommation de fruits et légumes bio pour apporter un maximum d’antioxydants et lutter contre le stress oxydatif et les dommages cellulaires provoqués par les pesticides
  • Dans cette même optique, faites des cures de superaliments riches en antioxydants : curcuma, cacao cru, açaï, acérola, camu-camu…

Vous pouvez aussi penser aussi aux compléments antioxydants type curcumine ou vitamine C, ou EPP (Extrait de Pépin de Pamplemousse), tous très riches en antioxydants

Et si l’on ne peut pas se permettre de tout acheter en bio?

Pensez dans ce cas à utiliser la liste des Dirty dozen et des Clean fifteen. Chaque année, l’EWG, une association à but non lucratif spécialisée dans la santé et l’environnement publie la liste des 12 fruits et légumes les plus contaminés qu’il faut ainsi impérativement acheter en bio, et la liste des 15 fruits et légumes les moins contaminés, que vous pouvez donc vous procurer dans l’industrie conventionnelle afin de faire des économies.

Bien que ce soient des résultats trouvés sur le sol américain, on peut s’attendre à ce que ce soit similaire dans notre région, pensez à vous en inspirer.

La liste des Clean Fifteen de 2022 :

  1. Avocat
  2. Maïs doux
  3. Ananas
  4. Oignons
  5. Papaye
  6. Petits pois congelés
  7. Aubergines
  8. Asperges
  9. Brocolis
  10. Chou vert
  11. Kiwi
  12. Chou-fleur
  13. Champignons
  14. Melon d’eau
  15. Melon cantaloup

La liste des Dirty 12 de 2022 :

  1. Fraises
  2. Épinards
  3. Kale et légumes à feuilles vertes
  4. Nectarines
  5. Pommes
  6. Raisins
  7. Cerises
  8. Pêches
  9. Poires
  10. Poivrons
  11. Céleri branche
  12. Tomates

-Et bien sûr, pensez à filtrer votre eau ! Pour en savoir plus, rdv sur mon ebook spécial boissons

Ces quelques règles vous permettront de limiter votre ingestion de résidus de pesticides et d’être plus prudents. Rappelez-vous quand même que quoiqu’il arrive, il vaut mieux consommer des fruits et des légumes même non bio que les ôter complètement de son alimentation. Leurs bienfaits prévalent sur les risques d’exposition.